À l'intérieur du marché secondaire canadien


Vendre des produits du marché secondaire de l'automobile aux Canadiens, c'est un peu comme vendre des produits du marché secondaire de l'automobile aux Américains, mais reconnaître les différences peut mener au succès ou à l'échec sur le marché canadien.

Cet article mettra en évidence un certain nombre de différences statistiques du marché de l’automobile entre le Canada et les États-Unis. Que vous ayez déjà une filiale canadienne, un agent de vente canadien ou que vous envisagiez de faire des affaires au Canada pour la première fois, la reconnaissance de ces différences statistiques devrait vous aider à préparer votre entreprise ou vos plans de marketing.

Tout commence bien sûr avec le consommateur. Les Canadiens consomment trois fois plus de beignets par habitant que les Américains. La plus grande franchise de beignets au Canada, Tim Hortons, compte 2000 magasins. Aux États-Unis, Krispy Kreme en a environ 210. Il y a une beignerie au Canada pour 9 700 personnes. En effet, les Canadiens consomment plus de donuts par habitant que tout autre pays du monde. Ce point illustre que, malgré le grand nombre de similitudes entre les deux cultures, les Canadiens et les Américains ont des différences culturelles subtiles.

Les Canadiens et les Américains sont des amis et des alliés, des cousins ​​qui partagent un morceau de terre. Nous avons beaucoup de points communs, mais pour comprendre la mentalité et la démographie canadiennes, il suffit de retracer les origines des deux pays. Le rêve américain a commencé avec une révolution, le Canada a évolué en tant que nation indépendante, lentement et prudemment.

Ces différences culturelles se reflètent non seulement dans la consommation de beignets, mais surtout dans le comportement des acheteurs de véhicules. Bon nombre de ces différences signifient que les inventaires du marché secondaire devraient être adaptés aux besoins du Canada. Par exemple, les Américains adorent leurs véhicules utilitaires sport (41,4% de la part de marché des camions légers contre 27,7% au Canada), mais les Canadiens adorent leurs mini-fourgonnettes (39,5% du marché des camions légers contre 21,9% aux États-Unis).

Les véhicules canadiens sont aussi légèrement plus jeunes que les véhicules américains (une moyenne de 8,5 ans au Canada contre 8,8 ans aux États-Unis). Certaines raisons peuvent être les hivers les plus rigoureux au Canada. Le sel, par exemple, sur les routes d’hiver joue un rôle important dans l’utilisation des pièces comme les chocs, l’avant et les freins. Encore une fois, cela met en évidence les besoins en stocks propres au marché canadien.

Les Canadiens achètent des voitures plus compactes (43,7% des parts de marché contre 25,6% aux États-Unis) et davantage de voitures construites à l'étranger (23,4% des parts de marché contre 19,8% aux États-Unis). L’amour des véhicules compacts s’explique en partie par les différences d’accessibilité des véhicules neufs. Il faut un revenu moyen après impôt de 29 semaines au Canada pour acheter un nouveau véhicule, tandis que le consommateur américain moyen n'a besoin que de 23 semaines pour acheter un nouveau véhicule.

La différence la plus étonnante entre les habitudes de consommation canadiennes et américaines réside peut-être dans la différence spectaculaire entre le travail de bricolage et celui de mécanicien. Aux États - Unis, en 2000, le marché du bricolage représentait entre 20 et 25% des parts de marché, contre 14% seulement au Canada. Cette différence dans le comportement des consommateurs explique une différence significative dans les schémas de distribution entre les États-Unis et le Canada.

Au Canada, un acteur de l'industrie, la Société Canadian Tire, domine. Les concessionnaires automobiles jouent également un rôle beaucoup plus important dans la réparation de véhicules et la distribution de pièces au Canada que leurs homologues américains. Le concessionnaire de voitures neuves au Canada détient une grande partie de la part de marché détenue par les détaillants aux États-Unis.

Certaines des différences entre les travaux de mécanique installés et ceux de bricolage peuvent s’expliquer par le fait que l’industrie de l’installation au Canada est réglementée par le gouvernement. Étant donné que seuls des techniciens certifiés par le gouvernement peuvent travailler sur des véhicules, les Canadiens peuvent être plus confiants que les techniciens d’automobile feront le travail correctement.

Bien que chacune des 10 provinces et des trois territoires ait sa propre législation, la plupart au Canada, vous devez avoir une formation officielle pour devenir un technicien d'entretien automobile. Cela peut également expliquer le faible taux de participation au programme d’excellence en services automobiles au Canada.

De plus, des preuves anecdotiques suggèrent que les Américains sont «amoureux» de leurs véhicules, tandis que les Canadiens voient leurs véhicules comme des outils ou des appareils pour les transporter de la place A à la place B.

La taille du Canada (le deuxième plus grand pays au monde derrière la Russie), combinée à une population relativement faible, a également entraîné des différences dans la distribution des pièces par le biais de la distribution traditionnelle en trois étapes. En pourcentage, le Canada compte plus de grossistes que les États-Unis pour desservir cette couverture géographique. Mais cela a également entraîné des différences significatives dans la distribution des entrepôts. Au Canada, il n'y a que cinq ou six grands acteurs de la distribution. Cette consolidation dans le domaine de la distribution a entraîné des batailles de parts de marché intenses. Par conséquent, les nouveaux joueurs qui tentent de vendre au Canada peuvent trouver l’entrée très difficile.

Du côté des fournisseurs, la grande majorité des fournisseurs canadiens sont des filiales de multinationales américaines. Il existe également un bon nombre de filiales européennes et un petit nombre de fournisseurs de pièces automobiles de taille moyenne et de petite taille appartenant à des intérêts canadiens.

Bien entendu, le Canada est réputé pour son nombre élevé de politiques sociales. Outre les différences dans le système de soins de santé et l'assurance-emploi, le Canada a également adopté des lois plus strictes sur l'environnement et la santé des travailleurs, ce qui a des répercussions sur l'industrie du marché secondaire de l'automobile. Par exemple, les installateurs en Colombie-Britannique sont actuellement confrontés à des réglementations strictes concernant les travailleurs concernant les réparations des freins pouvant contenir de l'amiante.Plusieurs provinces ont adopté des lignes directrices sur la gestion des déchets en ce qui concerne les huiles usagées et les filtres à huile usée, les pneus usés, les piles usagées et les émissions des véhicules. Tous ces facteurs peuvent avoir une incidence sur les activités commerciales au Canada.

Bien que statistiquement différent de celui des États-Unis, le Canada possède également un certain nombre de différences statistiques régionales à l’intérieur de ses frontières. Le Canada anglais contre le Canada français (principalement le Québec) est peut-être le plus connu, mais il existe également un certain nombre de différences entre le centre du Canada et les Prairies canadiennes, ainsi que les côtes est et ouest. Nombre de ces différences seraient similaires à celles rencontrées aux États-Unis.

Comme indiqué au début de cet article, il y a plus de similitudes que de différences entre le Canada et les États-Unis et les statistiques ne racontent pas tout. Cependant, la reconnaissance des différences subtiles au Canada peut avoir un impact positif sur vos résultats.

N'oubliez pas d'apporter les beignets à votre prochaine réunion au Canada; cela pourrait être le début d'une relation de travail réussie.

Cet article a été préparé par l'Association des industries de l'automobile du Canada. Pour plus d'information sur l'industrie canadienne du marché secondaire de l'automobile, pour acheter des publications statistiques de l'AIA ou pour exposer au salon biennal de l'AIA du 3 au 5 mai 2002 à Toronto, veuillez communiquer avec AIA au [courriel protégé] ou au 613-728-5821.

Les statistiques de cet article ont été préparées pour AIA par DesRosiers Automotive Consultants. Pour plus d'informations, veuillez contacter [email protected] ou 905-881-0400.

Reproduit avec l'aimable autorisation de la Automotive Aftermarket Industry Association.